top of page

Comment Jésus guérissait-il vraiment ?



Une guérison par la reconnaissance, non par le rituel


photo illustrant le visage de Jésus




Comment Jésus guérissait-il ?



Depuis deux mille ans, la figure de Jésus reste associée à celle du guérisseur. On connaît ses gestes, ses paroles, les récits de l’aveugle qui voit, du paralytique qui marche, de l’enfant qui revient à la vie.


Mais comment Jésus guérissait-il vraiment ? Que se passait-il, au-delà de la scène visible, dans l’invisible de l’instant ? Était-ce un pouvoir divin, un miracle surnaturel, ou tout simplement une connaissance oubliée que peu de cœurs peuvent encore entendre ?


Loin des dogmes, des traditions religieuses et des interprétations théologiques, la Gnose — cette voie intérieure, transmise par les évangiles cachés — propose une autre compréhension.


Une vérité plus simple, plus nue, plus bouleversante aussi : Jésus ne guérissait pas par un acte extérieur, il ne canalisait rien, n’invoquait rien, ne faisait aucun rituel.

Il guérissait par reconnaissance, il ne voyait pas la souffrance, il voyait au-delà, il parlait à ce qui n’avait jamais été blessé.


Dans cette perspective, guérir ne signifie pas “aller mieux”, cela signifie se rappeler de ce que l’on est, se détacher de l’illusion d’être un corps malade ou une histoire blessée, et revenir à la lumière éternelle que rien ne peut altérer. C’est depuis cette connaissance vivante, directe, sans intermédiaire, que Jésus agissait.





Guérir, dans la Gnose, ce n’est pas réparer : c’est se souvenir


Lorsque l’on se demande comment Jésus guérissait, on imagine souvent un processus de réparation miraculeuse. Mais dans la vision gnostique, guérir ne signifie pas corriger une erreur physique, ni soulager une souffrance passagère. Cela signifie sortir de l’identification au corps, aux mémoires, aux conditionnements. Cela signifie reconnaître que ce que l’on est réellement ne peut être atteint par aucune blessure.


Jésus ne soignait pas des maladies, il dissolvait les voiles. Il ne s’attaquait pas aux symptômes, il réveillait la mémoire de l’être, et c’est ce souvenir — pas un traitement, pas un fluide, pas une énergie — qui provoquait ce que le monde appelait “miracle”.



Une parole qui ne soigne pas le corps, mais qui libère l’être


Dans l’Évangile de Thomas (logion 70), Jésus dit :


“Si vous faites naître ce qui est en vous, ce que vous avez en vous vous sauvera.

Si vous n’avez pas cela en vous, ce que vous n’avez pas en vous vous tuera.”


Ce passage contient le cœur même de sa manière d’agir. Il ne faisait pas “descendre une énergie”, il appelait à la surface ce qui était déjà là. Il faisait naître, en l’autre, la mémoire oubliée de son origine et c’est ce souvenir qui guérissait.


Comprendre comment Jésus guérissait, c’est saisir qu’il ne touchait pas à la surface des choses, il rappelait l’être à sa racine, là où la maladie n’a jamais existé.



Il ne soignait pas “avec” quelque chose - il ne canalisait rien


Contrairement à de nombreuses pratiques modernes, Jésus ne guérissait pas en se connectant à une énergie supérieure ou à un guide extérieur. Il ne canalisait pas de rayons, d’archanges ou de vibrations cosmiques, il était la Présence nue, unifiée, sans séparation, Il incarnait la lumière directement issue du Plérôme - cette dimension d’origine pure décrite dans la Gnose.


Il ne projetait rien, ne visualisait rien, n’intentionnait rien, ne faisait pas appel à un système, il parlait depuis la vérité, et cette vérité suffisait à dissoudre l’illusion de la séparation.




Une guérison sans performance, sans rituel, sans volonté


Ce qui distinguait Jésus n’était pas ce qu’il “faisait”, c’était ce qu’il incarnait. Il n’y avait pas d’effort dans ses gestes, pas de méthode, pas de mise en scène. Il ne cherchait pas à convaincre, à démontrer, ni à prouver quoi que ce soit.


Sa présence était suffisamment claire pour que ceux qui étaient prêts, puissent se reconnaître à travers lui. Il ne regardait pas un “malade” à guérir mais regardait un être éternel à réveiller. Et ce regard, libre de toute projection, libre de toute peur, permettait à l’autre de se souvenir.



La guérison comme conséquence de l’union intérieure


Si l’on veut vraiment comprendre comment Jésus guérissait, il faut abandonner toute idée de pouvoir personnel. Jésus ne guérissait pas parce qu’il avait un “don”, Il guérissait parce qu’il était uni au Très-Haut, parce qu’il ne faisait plus qu’un avec l’origine.


La maladie est le fruit de la séparation, la guérison, le fruit de l’unité retrouvée. Il n’y a pas à manipuler l’énergie, ni à chercher des causes cachées, il y a à revenir à l’état d’union, à cette vibration dans laquelle tout ce qui est faux s’efface.


Et Jésus était ce point d’union là où la forme s’efface et où seule reste la lumière.



Il ne “donnait” rien : il révélait ce qui est déjà là


Jésus ne transférait pas quelque chose, i ne te donnait pas une part de son énergie, il révélait ce que tu avais oublié.


Il disait :

“Ta foi t’a sauvé.” 


Cela signifiait : “Tu t’es souvenu.” 


Jésus n'était pas la source de ta guérison, il était le miroir silencieux dans lequel tu pouvais enfin te reconnaître.


Et c’est cela, la véritable guérison, non pas un soulagement passager mais un retournement de conscience, une libération de l’illusion que tu serais brisé.



 


La foi comme reconnaissance vibratoire


Dans les textes gnostiques, la foi n’est jamais une croyance intellectuelle, elle est un état vibratoire. Elle ne dit pas “je crois que c’est possible” mais : “Je reconnais ce qui est.”


Quand Jésus parlait de foi, il ne demandait pas une adhésion il appelait à un souvenir vibratoire. Et lorsque l’être, touché par cette reconnaissance, se rappelait de sa Lumière intérieure, la guérison pouvait advenir sans aucune autre forme.




Le pardon comme guérison de l’oubli


Dans les Évangiles, Jésus dit à plusieurs reprises :


“Tes péchés sont pardonnés.” 


Cela ne signifie pas qu’une entité extérieure t’a absous mais que l’illusion de la faute vient de tomber que l’être a cessé de croire à sa séparation et qu’il peut à nouveau se tenir face à lui-même, libre.


Le pardon n’est pas un acte psychologique, c'est la fin d’une illusion et cette fin, en elle-même, libère.



 


Pourquoi certains ne pouvaient pas être guéris ?


Il est dit que, dans certaines villes, Jésus ne pouvait opérer aucun miracle non parce qu’il n’en était pas capable mais parce que personne n’était prêt à se souvenir. La guérison, dans la Gnose, n’est jamais imposée, elle ne peut naître que de l’intérieur. Et si l’être n’est pas prêt à lâcher ses identifications, alors la lumière ne peut pas passer.


Même face à la plus grande des présences, la liberté est respectée. Jésus ne forçait rien, il attendait que la lumière en l’autre s’ouvre d’elle-même.




Une guérison qui dérangeait les autorités


Ce qui dérangeait profondément les autorités religieuses de son époque, ce n’était pas que Jésus guérissait c’était comment Jésus guérissait : sans Temple, sans hiérarchie, sans autorisation.


Il démontrait que chacun pouvait retrouver la lumière sans médiateur, que la vérité ne dépendait pas d’une caste, d’un rite, ou d’un savoir. mais d’une reconnaissance intérieure.


Et cela, pour un système fondé sur le pouvoir, était intolérable.




Tu n’as pas besoin d’être “guéri” pour être entier


Jésus n’a jamais dit :


“Tu dois être guéri pour mériter la lumière.” 


Il à dit : “Tu es déjà lumière.” 


Ce que tu ressens ne dit rien de ce que tu es. Ton état émotionnel, ton corps, tes pensées peuvent fluctuer — mais ce que tu es est immobile, parfaitement vivant, indestructible.


La véritable guérison ne consiste donc pas à aller mieux elle consiste à cesser de croire qu’on était mal. Elle est une chute du mensonge, une renaissance de la vérité.



 


Guérison et Résurrection : deux visages d’un même retournement


La résurrection de Jésus, dans une lecture gnostique, n’est pas un événement extérieur c’est le symbole vivant du retournement ultime. Celui qui ne laisse plus aucune part à l’illusion.


Guérir, c’est déjà ressusciter un peu car chaque fois que tu sors de l’identification, chaque fois que tu redeviens mémoire vivante, la lumière reprend sa place. et le monde, alors, n’a plus de prise.




Et aujourd’hui ? Guérir sans faire, simplement en étant


Tu n’as pas besoin d’imiter Jésus tu n’as pas besoin de guérir comme lui mais tu peux, comme lui, revenir à ce que tu es.


Et si ta présence est habitée par cette clarté, alors peut-être que d’autres s’en souviendront aussi. Tu n’auras rien à faire rien à transmettre tu seras simplement un rappel vivant.


Et cela, dans ce monde de formes et de souffrances, est déjà un soin.



Merci d’avoir pris le temps de lire ces lignes.


Si ce texte a éveillé quelque chose en toi, même une question silencieuse, je t'invite à ne pas la laisser s’éteindre. Tu peux me laisser un commentaire, partager ton ressenti ou simplement poser une question si un passage t'appelle ou t'intrigue.


Ce chemin n’a pas besoin d’être parcouru seul, chaque mot échangé peut raviver une mémoire, éclairer un doute ou ouvrir un espace de reconnexion plus profond.


Merci de tout cœur d’avoir été là.


Pascale de Tol

Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
bottom of page